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2014

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 27 NOVEMBRE 2014
RAPPORT MORAL DU PRÉSIDENT



Chers Amis,

Bienvenue à vous tous ! Cette année encore, nous nous retrouvons, pour l'assemblée générale de notre association, dans la belle salle Renaissance de la mairie d'Obernai et nous remercions le Maire, M. Bernard Fischer, d'avoir bien voulu la mettre à notre disposition. Nous saluons la présence de M. Jean-Jacques Stahl, adjoint au Maire, et je lui cède aussitôt la parole, s'il souhaite nous dire quelques mots. (...)

Nous aurons le privilège d'entendre tout à l'heure une conférence sur « Le céramiste Léon Elchinger et le Cercle de Saint-Léonard », présentée par M. Marc Elchinger, petit-fils de l'artiste, et M. Jean-Charles Spindler, vice-président de notre association.

 



Auparavant, il me revient de vous présenter, en tant que président de l'association, le rapport moral pour l'année écoulée. Il sera suivi du rapport financier, présenté par notre trésorier, le Dr Frank Jung. Nous essaierons d'être brefs.

Comme chaque année, mon exposé tient en deux parties, l'une consacrée au domaine de la Léonardsau, l'autre à tout ce qui touche au Cercle de Saint-Léonard.

Le domaine de la Léonardsau est de mieux en mieux connu et reçoit chaque année un nombre grandissant de visiteurs. On ne saurait trop remercier la municipalité d'Obernai d'avoir autorisé l'accès libre au domaine tous les jours de l'année.

Beaucoup de visiteurs nous témoignent de leur regret de ne pouvoir visiter l'intérieur du château. Ils s'étonnent et s'inquiètent de son délabrement. Bien entendu, il n'est pas question, au stade actuel, de rouvrir les portes de cette belle demeure, ravagée par l'invasion de la mérule. Nous sommes tristes de devoir chaque année renouveler le même constat : si le diagnostic a été fait par les services de la mairie, si les mesures de protection du bâtiment ont bien été prises, la remise en état des lieux et leur ouverture au public nécessitent un financement très lourd, de plusieurs millions d'euros, que la conjoncture actuelle ne permet pas d'envisager. Malgré de continuels efforts de prospection, tant auprès des institutions publiques que du secteur privé, il n'a pas encore été possible de trouver l'investisseur ou le mécène disposé à assumer tout ou partie de cette rénovation indispensable. En tout cas, comme le fait remarquer Jean-Charles Spindler, quelques mesures d'urgence s'imposent, en particulier pour la protection des boiseries extérieures.

Quel peut être le rôle d'une association comme la nôtre, qui n'a évidemment aucune capacité de financement ? Ce rôle est à la fois modeste et utile. L'existence même de notre association, le nombre de nos membres actifs et, plus encore, celui des participants aux manifestations organisées dans le parc témoignent de l'intérêt des Alsaciens pour l'avenir de la Léonardsau. En particulier, nous sommes là pour veiller à ce qu'aucun projet à visée purement commerciale ne vienne dénaturer ce lieu unique. En attendant qu'une solution acceptable se dessine, nous faisons confiance à la municipalité d'Obernai pour préserver cet élément précieux du patrimoine local.

D'ailleurs, je tiens à souligner les efforts déployés par la Mairie pour préserver et embellir le parc, œuvre des paysagistes Édouard André et Jules Buyssens, qui forme un tout avec le château et a été classé, lui aussi, à l'inventaire des monuments historiques.  L'équipe Parcs et Jardins du Pôle logistique et technique de la Ville d'Obernai, sous la responsabilités de MM. Francis Bronner, Alexandre Parmentier et Yann Jovelet, a accompli depuis plusieurs années un travail remarquable dont nous tenons à la remercier : suppression des plantations parasites, élagage pour rétablir les vues sur le Mont Sainte-Odile, remise en état des pelouses et des allées, taille et protection des buis et des topiaires (malgré la menace d'un nouveau parasite, la pyrale du buis), rétablissement du « ruisseau alpin » et remise en valeur de la pièce d'eau où se reflète le château, etc.

Notre association a pris une part importante, avec l'aide de la fondation Passions Alsace et de l'association des Pâtissiers d'Alsace, au financement de la reconstitution de la Roseraie, où ont été plantées quatorze variétés de roses. Peut-être faudrait-il encore étoffer cette plantation de roses et y ajouter des rosiers grimpants. Notre association en parlera aux responsables municipaux, en proposant éventuellement un financement complémentaire.

Nous sommes prêts aussi à nous investir sur d'autres projets, comme la restauration des statues des Quatre Saisons ou le rétablissement des clôtures de bois du « Jardin italien ». Enfin, comme chaque année, je rappelle l'intérêt que présenterait la remise en état des tuyauteries qui alimentaient autrefois les bassins et les fontaines, mais ce projet, qui redonnerait au domaine sa beauté initiale, est évidemment très coûteux.   

Le parc a été, comme chaque année, le cadre de manifestations qui ont attiré un public nombreux.

Citons en particulier l'initiative du lycée professionnel d'Erstein, qui a organisé, avec l'aide de notre association, une exposition d'une vingtaine d'artistes contemporains, en montant des stands dans le parc. Cette exposition, qui a attiré 250 visiteurs, pourrait être renouvelée l'année prochaine.

Rappelons aussi L'heure andalouse, concert en plein air donné en juillet dans le cadre du Festival de musique d'Obernai.

Pour les Journées du Patrimoine, les 20 et 21 septembre, nous avons proposé, comme chaque année, des visites guidées du parc. Celle du samedi 20, qui était suivie d'une visite de la Marqueterie Spindler, a rassemblé plus de cent participants.

Nous avons un regret, celui de n'avoir pu organiser en juin, comme chaque année, une grande réunion conviviale avec pique-nique et spectacle en plein air. Après avoir, les années précédentes, proposé des séances de cinéma ou de théâtre, nous avions fait appel à un excellent
orchestre de jazz, mais il a fallu tout annuler au dernier moment, en raison du deuil survenu dans la famille d'une des musiciennes.

Je voudrais maintenant vous dire quelques mots au sujet du deuxième objectif de notre association : la mise en valeur du mouvement artistique alsacien né à la fin du XIXe siècle autour d'Anselme Laugel et Charles Spindler, le Cercle de Saint-Léonard.

Pour prendre connaissance de nos activités dans ce domaine, le mieux est de se reporter au site Internet de notre association, admirablement tenu par Marie-Christine Jung avec le concours technique de la société Actimage. C'est sur ce site que vous trouverez toutes les informations utiles sur les dizaines d'artistes et de personnalités qui ont participé, à un titre ou à un autre, à ce qu'on appelle le Cercle de Saint Léonard, ainsi d'ailleurs que sur les créateurs de la Léonardsau, l'architecte Louis Feine, les paysagistes Édouard André et Jules Buyssens. Vous trouverez aussi une mise à jour régulière de tous les ouvrages et articles parus sur la période concernée, liste abondante qui témoigne de l'intérêt grandissant qu'elle suscite.

Le film des frères Metzinger sur L'Invention de l'Alsace, dont nous avons déjà parlé l'année dernière, est désormais sorti en DVD, après avoir été diffusé sur FR3 Alsace et devant divers publics locaux : une nouvelle présentation de ce film a eu lieu au château des Rohan, à Mutzig, le 15 novembre dernier, devant une nombreuse assistance (150 personnes). Rappelons que ce film est organisé autour de trois figures marquantes du Cercle de Saint-Léonard, Charles Spindler, Léo Schnug et Pierre Bucher, et qu'il pose, de façon certes humoristique, une question qui nous va droit au cœur : « Et si l'Alsace était née en 1893 au pied du Mont Sainte-Odile ? »

Mais voici, dans un tout autre registre, l'ouvrage de Gabriel Braeuner : L'Alsace au temps du Reichsland (1871-1918) : un Age d'or culturel ? L'auteur présente de façon fort critique et dévalorisante le mouvement des artistes de Saint-Léonard, qui ne se seraient intéressés, selon lui, qu'à une vision sentimentale, passéiste et uniquement rurale de l'Alsace de leur temps et auraient tourné le dos à ce qu'il appelle la « modernité urbaine germanique ».  Notre association a cru bon de réagir, par DNA interposées, à cette présentation simpliste et historiquement mal fondée. Je vous invite à vous reporter, sur notre site Internet, à la réponse de notre association et, surtout, à la lettre ouverte, particulièrement bien argumentée, de notre ami Nicolas Stoskopf, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Haute Alsace.

La semaine dernière, l'émission de télévision Des Racines et des Ailes, intitulée « Au fil du Rhin », a consacré un intéressant reportage au quartier de Strasbourg édifié pendant la période allemande. Notre association ne peut que se féliciter de l'intérêt manifesté depuis quelques années pour cet ensemble urbanistique, bien caractéristique de la « modernité urbaine germanique » dont parle M. Braeuner, et qui pourrait se voir inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Reconnaissons cependant que le caractère monumental et même « kolossal » de certains bâtiments est assez éloigné de l'esthétique illustrée par la majorité des artistes de Saint-Léonard. Et on peut regretter que la ville de Strasbourg ait remis à l'honneur la dénomination de « Neustadt », qui est celle des urbanistes allemands, plutôt que celle de « quartier impérial » qui était habituellement utilisée. J'en ai fait la remarque, au moment de la campagne municipale, auprès de quelques responsables locaux, mais ma lettre, que vous retrouverez sur notre site, n'a eu aucun écho.

Parmi les hommages rendus aux artistes de Saint-Léonard, citons la prochaine exposition sur Léo Schnug, un virtuose, organisée au Centre culturel franco-allemand de Karlsruhe, par Robert Walter et la Galerie Kiwior, du 2 décembre 2014 au 20 janvier 2015.
         
Rappelons aussi le travail méritoire de Mme Lore Valéry, membre de notre association, autour de la figure de son grand-oncle, le sculpteur Alfred Marzolff. Elle lui a consacré un livre paru aux éditions BLURB et qui vient d'être réédité. Pour l'année 2016, le Conseil général du Bas-Rhin envisagerait une exposition commémorant le 80ème anniversaire de la mort du « Rodin alsacien ».

Enfin, une mention particulière doit être faite de la belle exposition consacrée cette année, d'août à octobre, sur le site même du Mont Sainte-Odile, aux deux Chemins de Croix qui y ont été réalisés en 1934 par le céramiste Léon Elchinger et le marqueteur Charles Spindler. Nous sommes heureux de vous présenter ce soir, grâce à Marc Elchinger et à Jean-Charles Spindler, une évocation de ces deux grands artistes alsaciens.

 

   

 

Th. B.

RAPPORT FINANCIER 2013/2014

Les comptes de l’exercice 2014 couvrent la période du 1er novembre 2013 au 31 octobre 2014.

RECETTES : total = 4 504,15 €

COTISATIONS :

Nous comptons 115 membres actifs à jour de leur cotisation (230 en 2012 et 161 en 2011).
Avec 28 membres donateurs et la ville de Boersch qui nous a subventionnés, nous avons encaissé cette année
en cotisations, subventions et dons
(3 822. - € en 2013 ; 4 903 € en 2012).
4 109,15 €
LES PRODUITS BRUTS DE NOS VENTES (vente de chocolats, boissons, restauration …) et de quelques
activités accessoires hors soirée (cartes postales, livres…)
= 395.- €

 

DEPENSES : total = 1 677,44 €

Achats (boissons, gâteaux, …) pour les manifestations = 305.- €
Frais de bureau (photocopies, timbres,,…) = 516,94 €
Assurance RC : (en augmentation de 5,9 %) = 155,50 €
Défraiements des artistes = 700.- €

 

Au total :
L’exercice 2013/2014 connaît un solde positif de 2 211,71 €

Il n’y a pas de PASSIF et pas de CREANCE en cours
Tous les membres sont bénévoles. Aucun salaire, honoraire ou intéressement n'est distribué.

ACTIF et stock

80 cartes postales – 15 tee-shirts – 10 étoles - 2 panneaux – 3 tentes – 2 phares

Notre compte courant bancaire du Crédit Mutuel, au 1 novembre 2014, est créditeur de 9920,70 €

Pour cet exercice :
On retiendra au crédit :

  • La stabilité de nos membres cotisants et donateurs dont nous saluons l’engagement et la générosité.

On retiendra au passif:

  • L’échec de notre soirée de printemps
  • Un solde net néanmoins à l’équilibre (achats 305 / ventes 395.-€)

Notre trésorerie reste néanmoins saine et nous devons pouvoir poursuivre en 2015 notre action pour le
Domaine.

Tous les documents comptables sont à la disposition des membres qui en feraient la demande au bureau.
Le rapport moral et les comptes ont été approuvés et quitus donné au président et au trésorier par un vote de l’Assemblée générale.