Depuis quelques années, la préservation et la mise en valeur du domaine de la Léonardsau est engagée par la Mairie d’Obernai après étude approfondie de ses services, du Conseil Général du Bas-Rhin, du Conseil Régional d’Alsace et de la DRAC Alsace. Notre Association a été associée aux délibérations et informée des résultats de la commission. Des travaux importants de remise en état du jardin ont déjà considérablement amélioré l’aspect du parc ouvert quotidiennement au public. Certaines parties fragiles de la demeure ont été démontées et mises à l’abri. De notre mobilisation à tous dépendra l’avenir de cet exceptionnel patrimoine architectural et végétal.
Quelques mots d’histoire
La collégiale de Saint-Léonard possédait les prés sur lesquels se sont développés une blanchisserie et un foulon exploités jusqu’en 1869 par la famille BISCH. Le traitement des toiles de lin n’étant plus rentable, les bâtiments et terrains environnants ont été cédés à l’entreprise Couleaux.
En 1896, le Baron Albert Louis Eugène de DIETRICH (1851-1956) acheta le domaine de la Léonardsau. Cet amateur éclairé d’art fit construire, en plusieurs étapes, une bâtisse au style éclectique, dans laquelle il entreposait ses souvenirs de voyage et une foule d’objets de collection.
Il fit notamment appel à l’architecte Louis FEINE, qui a également travaillé pour Lalique, et à certains artistes locaux, dont Charles SPINDLER (1865-1938), pour la décoration intérieure des pièces de réception.
Parallèlement, le jardin de neuf hectares a été dessiné par Edouard ANDRE, (1840-1911) architecte paysagiste français de renom, aidé par Jules BUYSSENS (1872-1958), d’origine belge.
En 1950, la propriété a été vendue au gouverneur militaire de Strasbourg, le Général Raymond GRUSS, qui l’a cédée à la ville d’Obernai en 1970.
Promenade en images
Après une broderie de buis qui jalonne encore la prestigieuse villa, rayonnent des jardins juxtaposés, français, italien et japonais. Reliées par le sentier des ifs, une ancienne roseraie et des allées forestières sont autant d’invitations à la promenade familiale qu’à la rêverie solitaire. Voici quelques points de vue :